Le Chardonneret de Jeannot le Schcarparello.
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Le Chardonneret de Jeannot le Schcarparello.
Le Chardonneret de Jeannot le Schcarparello.
C’est une histoire assurément très ancienne, mais aussi bien réelle et toute pleine de ces senteurs particulières au bastion de France, que je vais de ce pas joyeusement gazouiller aujourd’hui, un peu comme un hymne à la gloire d’un fidèle petit oiseau chanteur et de son maître oiseleur vénéré : le Signore Jean AJELLO della Calle di Francia - autrement dit, mon cher et estimé cousin Jeannot AJELLO.
Maître cordonnier de son état, Jeannot exerçait ses talents avec beaucoup de finesse et d’habilité, au sein de la boutique de son regretté frère aîné Francis, laquelle jouxtait l’hôtel Remirez sise rue du Docteur Montagnié. C’était toujours en ces lieux qu’on pouvait le rencontrer et pour ses habituels copains l’occasion d’aller parfois lui rendre visite pour tuer le temps et faire en sa joyeuse compagnie un petit brin de conversation.
Un beau jour par un heureux hasard, son grand ami Carmelo CASA qui vint à passer devant la cordonnerie, devait tout naturellement profiter de l’aubaine, pour rentrer dans la boutique saluer son camarade et néanmoins complice - Jeannot le scarparello*. Comme de coutume et fidèles à leur vieille habitude, la conversation s’engagea pour faire un tour quasi complet des nouvelles et potins du village, pour ensuite enchaîner allègrement leur conciliabule sur des thèmes divers et infiniment variés.
Si je ne puis aujourd’hui malheureusement pas le certifier, je pense que ce devait être au début du printemps, puisque, dans la conversation animée qui devait s‘en suivre, il était surtout question d’un sujet bien connu de tous ceux du village : la capture des chardonnerets de passage à l’aide d’une glu de fabrication strictement maison et avec la perfide complicité d’un chardonneret renégat - communément qualifié d’appelant.
Au cours de la palabre qui devait s’en suivre, les techniques de chasse furent alors très sérieusement abordées et exposées tour à tour d’une main de maître par les deux compères, sans négliger de révéler au passage d’un air entendu et sous le sceau du secret, toutes les petites astuces personnelles et celles glanées précieusement ça et là auprès des anciens. Manifestement, les deux complices connaissaient parfaitement la question, mais, cependant, il semble que Jeannot avait en la matière un incontestable avantage : celui de posséder un superbe et brillant chardonneret, qui, selon ses dires, était le meilleur appelant de toute la cité Calloise et même disais-t-il de tous les alentours.
Aussi dans le même temps, il n’arrêtait pas de tarir d’éloges pour son charmant petit oiseau, en évoquant abondamment et avec force détails, tous les exploits et le glorieux palmarès du merveilleux volatile… Mais à propos ! puisque nous étions au début du printemps et que c’était par conséquent, la saison privilégiée qui marquait le passage des vols de chardonnerets, nos deux amis décidèrent d’un commun accord d’organiser une journée champêtre, pour aller exploiter les talents du super chanteur à plumes et ainsi dans le même temps, se livrer à la capture des chardonnerets de passage par la technique de la glu.
Pour le choix du terrain de chasse, ils jetèrent leur dévolu sur le jardin potager de Monsieur Louis Fiorillo de la rue Montagnié, lequel était situé tout juste en dessous et à l’orée de la pépinière. Pour se faire, il n’était pas du tout utile de demander l’autorisation du propriétaire, puisque, avec une joie non dissimulée, son fils Jean-Pierre s’était spontanément joint à l’expédition.
Comme on peut se l’imaginer, cette belle et bucolique journée s’annonçait douce et sereine, mais, surtout, bien fructueuse, compte-tenu de la présence du maître- chanteur appelant, qui, selon les dires de son maître vénéré, était sans conteste un super champion hors normes toutes catégories confondues. Pour joindre l’utile à l’agréable en cette occasion, un couffin bien garni de divers victuailles était de la partie, afin d’assurer une confortable nourriture et palier à la soif de nos chasseurs émérites.
Ils n’avaient surtout pas omis ce faisant de cueillir de longues et blanches épines, au sein des buissons d’acacia qui servaient de clôtures et de préparer la précieuse glu, à l’aide de reliefs de caoutchouc récupérés sur quelques pneumatiques usagés mis à la réforme et tendrement fondus pour la circonstance.
Au jour dit et heure dite, les trois amis s’étaient fixés comme point de ralliement la glacière de M. Pierre SAURY. Pendant que deux d’entre eux attendaient impatiemment en piétinant sur place, depuis un bon moment déjà Jeannot le troisième larron se faisait désirer.
Il faut dire qu’il n’avait pas emprunté le chemin le plus court pour rejoindre ses acolytes, car, tenant fièrement la cage à bout de bras, tout heureux d’exhiber béatement son appelant aux regards des passants, il le promenait avec ostentation comme un saint sacrement par les rues du village, pour vanter de son chardonneret les mérites à qui voulait l’entendre. Nullement effarouché par la foule, le mignon chardonneret sautillait joyeusement sur son perchoir et se balançait gaîment sur la petite escarpolette de la cage, tout en s’exerçant à quelques harmonieuses vocalises, comme pour bien prouver aux passants, la véracité de ses qualités vocales exceptionnelles.
Lorsque après bien des détours l’équipage enfin atteignit la glacière SAURY, les trois adolescents portant chacun à bout de bras - une cage et son oiseau - un couffin ventripotent - un pot de glu et un paquet de blanches épines d‘acacia, entreprirent le cœur en fête de presser le pas, pour atteindre les lieux où devait se dérouler le safari chardonnerets. Ce jour-là la nature qui sortait de l’hiver, embaumait sans compter l’environnement de tous ses subtils parfums et décorait avec bonheur la campagne de ses multiples couleurs printanières.
L’air était frais et pur comme le cœur des hommes et sur l’horizon le bleu infini du ciel et de la mer se confondait par delà les toits de tuiles rouges du village. Sur la gauche du côté ouest, massif et rassurant dominait le fortin de la croupe, qui de connivence avec son confrère le fort du moulin et les clochers pointus de l’église, tenaient depuis longtemps la petite cité du corail sous leur garde attentive et perpétuelle… Nos trois larrons ont-ils un moment laissé errer leurs regards d’adolescents et gonflé leurs poumons juvéniles sur tous ces bienfaits généreusement offerts par la nature environnante ?
Je ne saurais le dire ! Mais nostalgie aidant c’est avec infiniment de bonheur, que j’aime aujourd’hui à me l’imaginer. Cependant, il ne faut pas que j’oublie que le triumvirat était surtout là, pour une journée de chasse qui se voulait exceptionnelle : à la glu peut-être ! Oui mais ? Avec un chardonneret appelant super star !
Le Jardin s’étalait devant eux en pente douce et nos héros ne devaient rencontrer aucune difficulté pour installer leur poste de chasse. L’un des trois s’empressa de couper une belle branche de figuier de bon calibre et parfaitement incurvée, laquelle fut rapidement plantée dans la terre meuble de la parcelle. Puis, joignant leurs efforts et très consciencieusement, vint le moment de la préparation minutieuse des égluettes* : l’extrémité proximale de chaque épine d’acacia était trempée sur 1 à 2 cm dans la glu liquide, puis, fixée en file indienne, l’une derrière l’autre sur la branche par leurs pointes acérées - la glu tournée vers le ciel.
Pour finir on installa confortablement sous le dispositif, la cage avec la vedette du jour. Dés lors, il ne restait plus qu’à attendre patiemment camouflé dans les buissons, l’imprudent et curieux volatile attiré par les gazouillis menteurs du perfide appelant. Le plus souvent, lorsque l’infortuné oiseau de passage se posait sur la branche traîtresse, pour faire je le pense une petite halte de courtoisie et témoigner de son admiration au chanteur de charme, lequel n’arrêtait pas de se produire sans compter sans la petite cage, il se voyait immédiatement couvert d’égluettes assassines et par conséquent tombait au sol sans pouvoir s’enfuir par la voie des airs. C’est ainsi, que l’oiseau toujours capturé vivant, rejoignait pour longtemps ses coreligionnaires déjà prisonniers, au sein d’une cage dotée il faut le dire de tous le confort moderne.
Cette longue digression pour rappeler cette chasse à la glu, que bien d’entre-nous pratiquaient autrefois avec une rare habileté. Mais pour certains, qui auraient peut-être quelques penchants dits écologiques et qui trouveraient ce genre de technique un peu barbare à leur goût, je veux préciser dans le souci d’une bonne et parfaite information, que ce type de chasse n’était jamais pratiquée à outrance - dans un esprit intéressé et / ou mercantile. L’oiseau devait toujours être capturé vivant, puis, soigneusement débarrassé de la glu, pour ensuite recevoir le meilleur accueil dans une cage confortable avec d’autres volatiles. D’ailleurs dans chaque famille Calloise, il n’était pas rare de trouver une belle volière toute remplie d’oiseaux, qui, par leurs chants mélodieux, égayaient dés le matin toutes les maisons et quartiers du village.
On peut dire sans aucune exagération, que les oiseaux en cage faisaient partie intégrante de la famille. Ils étaient choyés, bien nourris et même on poussait le luxe de leur installer une petite baignoire particulière, où ils ne se privaient pas de s’ébrouer avec une satisfaction non dissimulée. Il faut dire qu’à cette époque nous n’avions pas cet avantage, car, comme on le sait, rares étaient les familles qui possédaient une salle de bains… La meilleure preuve de l’affection donnée aux petits oiseaux que je peux apporter, est de rappeler le drame de l’exil que nous avions tous subi autrefois. Dans nos maigres bagages emportés à la hâte, combien de choses utiles et personnelles ont-elles été abandonnées sur place - sauf souvenons-nous : les chiens, chats et les cages avec leurs pensionnaires à plumes… Autres rapatriés dont on a hélas très peu parlés !
Mais revenons à nos trois lascars qui depuis un bon moment déjà, attendaient patiemment camouflés sous le couvert de la fraîche verdure, en observant comme de bien entendu un silence des plus absolus. Alors que l’appelant s’égosillait de plus belle, en recherchant semble-t-il les plus brillantes phrases musicales de son répertoire, et bien que manifestant un réel intérêt pour le chanteur, les vols de chardonnerets qui passaient tout près de là, s’empressaient curieusement de virevolter pour enfin prendre rapidement le large. Si cela était bien inhabituel et apparaissait en tout cas anormal, il reste cependant que Jeannot le maître oiseleur n’avait pas menti, car son chardonneret était parfaitement compétent en la matière - mais sans plus comme on peut bien s’en douter.
Bizarre, bizarre ! pensaient les chasseurs - devant l’attitude curieuse des oiseaux de passage.
Alors que le trio se perdait en conjectures l’un d’eux leva les yeux vers les nues, peut-être pour invoquer San Genarro ou un autre bienheureux du paradis, et lui demander ardemment de leur venir en aide. Mais dans la sérénité de l’azur du ciel, cette ardente prière devait soudain apporter une image inattendue et bien plus inquiétante : depuis un bon moment déjà, toutes ailes déployées tournait silencieusement au-dessus de leurs têtes, l’ombre sinistre et angoissante d’un énorme rapace, qui faisait fuir d’épouvante tous les oiseaux de passage, alors que dans le confort de sa petite cage dorée, le chardonneret appelant n’arrêtait plus ses joyeuses trilles cristallines, avec de surcroît une parfaite et totale indifférence, qui ressemblait fort à une provocation lancée à l‘endroit du seigneur le grand épervier.
A ce moment là, les trois compères eurent peut-être la bonne idée, de faire décamper le rapace en le gratifiant de quelques savants coups de Taouata ( lance-pierre en Arabe, pour ceux qui l’auraient oublié ! ), mais c’était trop beau pour être vrai ! Car soudain et d’une façon des plus inattendue, le rapace plongea rapidement vers le sol comme une flèche, bousculant au passage la branche de figuier hérissé de ses égluettes, pour tenter péniblement de s’enfuir et s’en aller clopin clopant, après avoir saisi solidement dans ses serres puissantes et acérées, la cage et son infortuné petit oiseau chanteur.
Mais bien heureusement le fardeau dépassait les prétentions de l’épervier, qui, par un orgueil sûrement mal placé, n’avait semble-t-il pas bien évalué toutes ses possibilités physiques. De l’autre côté de la scène, imaginons un instant la panique qui s’était propagée parmi les chasseurs, surtout, comme on peut s’en douter, à l’endroit du maître oiseleur en chef qui voyait avec un immense désespoir, s’envoler sous ses yeux la cage et son petit chardonnerets délicieux, irrémédiablement condamné à un injuste et cruel trépas.
Alors que dans sa fuite précipitée le rapace n’arrivait pas à prendre de l’altitude, l’un d’eux se saisit d’un scoglio ( gros cailloux ), peut-être déposé là par la grâce de San-Genarro, pour le lancer vivement et à bout de bras dans la direction de l’épervier, qui s’éloignait cahin-caha la cage toujours suspendue aux bouts de ses terribles serres. C’est alors que le miracle se produisit : le projectile toucha l’animal qui un moment surpris, lâcha son fardeau pour fuir à tire d’ailes sans demander son reste. Quant à la cage et son contenu chantant, elle s’en alla mollement atterrir en douceur sur le sol, sans aucun dommage corporel pour le petit chardonneret chéri de notre ami Jeannot.
Mais dans cette affaire, il persiste cependant une petite énigme que je n’arrive pas à éclaircir : je me suis toujours demandé lequel d’entre eux, a si habilement tiré le magistral coup de pierre sur le rapace ? ! Lorsque l’on interroge les trois compères, Carmelo me dit que ce n’est pas lui mais Jean-Pierre Fiorillo, lequel a eu la présence d‘esprit et l‘habilité remarquable de faire mouche sur le rapace, ce que dément vivement et à qui veut l’entendre Jeannot Ajello, qui m’assure qu’il est l’auteur incontesté et incontestable de ce fameux et sublime tir au but salvateur, à l’endroit de son petit oiseau bien-aimé. Alors qui croire ?
Peut-être ont-ils au cours de cette dramatique péripétie, envoyé ensemble leurs projectiles en direction de l’épervier ? Cependant une question reste en suspend : qui l’a touché ? Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse et bienheureux les affligés car ils seront consolés : ce fut le cas pour Jeannot qui récupéra sain et sauf son petit oiseau chanteur, même s’il était quelque peu assommé dans une cage manifestement déglinguée.
En ce jour de printemps le retour de la chasse fut très discret, afin d’éviter comme on peut s’en douter les quolibets des passants et surtout ceux des amis rencontrés en chemin… C’est ainsi que chacun rentra en sa demeure : bredouille ce qui est vrai et bien réel, mais avec le souci d’éluder peut-être l’interrogatoire familial de circonstance, qu‘ils auraient sûrement à affronter le soir au souper. Quant à Jeannot il devait prendre ce jour-là et sans aucune concertation, une importante décision qui engageait irrémédiablement l’avenir de l’oiseau appelant : il décréta à son intention, une mise à la retraite anticipée bien avant l’âge, pour l’exempter définitivement de tout déplacement, surtout vers les théâtres extérieurs verdoyants de chasse à la glu.
Un point virgule, un point et c’est tout ! Dixit Jean Ajello, mon cher et estimé cousin - scarparello de son état et sonneur de cloches à l‘occasion.
Cependant il faudra bien un jour, que je demande discrètement à mon très cher ami, l’honorable signore Camello della Casa, si par hasard cette histoire de chardonneret super champion appelant, n’aurait pas laissé quelques traces indélébiles, donnant lieu à des racontars à l’endroit du chardonneret de Jeannot ? Je me suis laissé dire par mon imaginaire, que peut-être le chanteur à plumes de mon estimé cousin Jeannot, avait surtout hélas, la particularité et le charme d’attirer et de séduire les oiseaux de proie ! ?
Mon Dieu ! Comme parfois on peut être mauvaise langue.
Mais je sais que mon cousin m’aurait répondu du tac au tac, que c’est parce que son Cardellino* préféré était de la région le plus beau, le plus dodu, le plus séduisant, le plus subtil chanteur… Qu’il en était arrivé par ses gazouillis mélodieux à faire tourner la tête et tomber follement amoureux, même les plus féroces rapaces de notre territoire, à tel point qu’il les faisait chuter comme une pierre de leur hauteur, dés que leur vol puissant passaient à proximité…
Pour terminer et clore définitivement l’incident, Jeannot me soufflera sûrement dans l’oreille et sous le sceau du secret : « oh, cousin, tu vois ! Tout ça, c’est grâce à moi et c’est tout en mon honneur. Car c’est pas de ma faute si çui là - là , il attire tous les éperviers et qu’il fait en même temps sauver tous ses congénères. Tu vois cousin ! s’il est devenu splendide comme ça, c‘est à de bon parce que moi je l’ai élevé comme un fils et qu’il a toujours été soigné aux petits oignons. Tia compris maintenant, pourquoi des jalousies contre moi ça faisait ? ! »
Mon Dieu ! Comme l’imagination peut projeter dans la tête d’un nostalgique farfelu, ce sublime et délicieux cinéma paradiso qui me fait dire aujourd’hui, à l’instar de l’illustre Jean COCTEAU : « plus je vieillis et plus je vois que ce qui ne s’évanouie pas, ce sont les rêves. »
Alors continuons de rêver, mes frères et sœurs chéris de La Calle Bastion de France, car, même si parfois je me traite gentiment de CHPAKOUN délizioso* en rigolant de bon cœur, je me dis que l’essentiel et que ce rêve merveilleux d’autrefois puisse se pérenniser : mais que restera-t-il le jour où tous les rêves d’antan déserteront notre mémoire ?
Si depuis toujours, à cette question j’ai trouvé enfin ma réponse, il appartient à chacun de vous de trouver la vôtre.
Ainsi soit-il !
Jean-Claude PUGLISI
de La Calle Bastion de France.
Giens le 30 mai 2004.
N.B :
Scarparello: cordonnier en napolitain ( de Scarpes = chaussures ).
Egluettes: épines blanches d’acacia, que l’on piquait dans une branche plantée dans le sol, après avoir garni de glu leurs extrémités.
Cardellino: chardonneret en langue italienne.
Schpakoun délizioso: en italien = bluffeur hors concours !
Dernière information : il y a peu de temps rongé par la curiosité, j’ai voulu savoir ce que ce petit chardonneret était devenu après sa mise anticipée à la retraite…
Sans rien me cacher et avec beaucoup de sincérité, mon cousin Jeannot devait me raconter la triste destinée de son volatile préféré : « tu vois me dit-il je me suis toujours bien occupé de lui et puis un jour - va savoir pourquoi ? j’ai oublié de lui donner à boire et à manger pendant plusieurs jours… La Madone ! lorsque je m’en suis rendu compte, le pauvre petit était dans un état d’extrême faiblesse qui me fit craindre le pire… Alors affolé, j’ai vite couru jusque chez Zidane et Mokhtar pour lui acheter plein des graines… J’ai aussitôt rempli la cage de nourriture et donné de l’eau fraîche en abondance… Mais s’était trop tard… Le petit chardonneret est mort doucement sans même me faire un reproche… Putain cousin ! tu vois rien que de te raconter cette histoire, moi, j’ai les larmes aux yeux. »
Jean-Claude PUGLISI, auteur de cette chronique
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